Mais c't'exact, Sherog. En privé c'est même "sombre maîtresse" !!
Mais le sexisme étant ce qu'il est, le terme "maîtresse" est un féminin irrégulier qui ne signifie pas la même chose que le masculin. Pour rétablir la cohérence, il faudrait que des avocates pionnières se fassent appeler, en effet, "maîtresses". Il se trouve que je ne suis pas assez dévouée à la cause, ou masochiste, pour relever le défi. Donc je m'en tiendrai dans ce domaine à "maître", même si je déplore cet état de fait.
Cependant je salue la finesse de ton analyse du sexisme à travers le langage, mon coeur. Je te commande de suite ta carte du MLF
Tiens, d'autres exemples si tu veux :
maître / maîtresse (amante)
entraîneur / entraîneuse (prostituée)
directeur / directrice (de maternelle, en général)
fraiseur (artisan) / fraiseuse (l'outil)
chauffeur / chauffeuse (le fauteuil)
médecin / médecine (le métier)...
Pour corriger le tir, il faut utiliser les termes féminins dans le sens masculin et non le sens dévoyé.
Brute
PS : tiens, un Powerpoint sur la question, pas très approfondi mais ayant le mérite d'être ludique :
http://www.chancegal.com/fichiers/AFFICHE_CHANCEGAL.pdfPis j'en ai trouvé plein d'autres. Toutes ces expressions, au féminin, sont péjoratives et ont une connotation sexuelle :
gars / garce
courtisan (= proche du roi) / courtisane
masseur (= kiné) / masseuse
coureur (= joggeur, courreur cycliste...) / coureuse
rouleur (= cycliste) / roulure
professionnel (= sportif de haut niveau) / professionnelle
homme de petite morale (= politicien ?
) / femme de petite vertu
entraîneur / entraîneuse
homme public (= homme connu, désuet) / femme publique
homme facile (= agréable à vivre) / femme facile
péripatéticien (= philosophe adepte de la doctrine d'Aristote, désuet) / péripatéticienne